29 janvier 2017

le Nouvel an chinois et la laïcité

Concernant des fêtes religieuses comme le Ramadan, Kippour ou l'Exaltation de la Sainte Croix, il est impensable que les services publics ou que les médias d'Etat fassent de la com' sur ces événements. Mais le Nouvel an chinois a un statut à part : annonces sur les radios publiques, lors d'émissions enfantines sur France télévision ("toi aussi viens fêter le Nouvel an chinois !"), sur le site web d'infos de la mairie de Paris...
Pourquoi ce privilège ? 
Cet événement qui allie les Chinois et citoyens des pays voisins est un événement religieux : les taoïstes, confucianistes et bouddhistes se réunissent à cette occasion pour chasser les mauvais esprits et bénir l'année nouvelle. Bien sûr c'est perçu comme une jolie fête folklorique par les Occidentaux. Les français aiment bien retrouver les images d'Epinal de la Chine : le dragon, les lampions, les couleurs, les tambours... sans y voir qu'il s'agit d'un liant religieux pour des centaines de millions de gens et sans se soucier que ces défilés investissent l'espace public.
Mairie de Paris - alanbarba.wordpress.com

Pas sûr que cela soit apprécié par les laïcs, puisque c'est une intrusion du religieux dans l'espace public.
Pas sûr non plus que ce soit apprécié par les fidèles des autres religions — quel gage d'égalité envoie-t-on aux musulmans de France par exemple, puisque les pouvoirs publics écartent le pourtant festif Ramadan ?