
En fait, les articles proposent aux femmes de se maintenir dans un rôle fonctionnel, où on les a tenues depuis des siècles en Europe. Les femmes y ont une fonction décorative : être le faire-valoir des hommes, les seconder dans leur vie matérielle, n'exister que pour/par eux.
La lectrice de Bien dans ma vie
se conforte dans l'idée que seule l'intuition (qualité féminine, on le
sait) doit la guider, et que réfléchir, décider, c'est prise de tête. Le
dieu-consommation règne dans les pages : on collectionne les mâles pour
prouver sa féminité, on réduit les hommes et soi-même à des biens
consommables pour éviter toute effusion de sentiments.
Ne
pas penser, ne jamais s'arrêter sur soi, ne pas prendre parti,
n'exister que par son statut de femelle : séduire pour réussir, jouer de
ses atouts sexuels...
"Soyez vous-mêmes, faites ce que vos désirs vous dictent". C'est tout le talent des communicants : faire une promesse de liberté en serrant plus fort les chaînes.
"Soyez vous-mêmes, faites ce que vos désirs vous dictent". C'est tout le talent des communicants : faire une promesse de liberté en serrant plus fort les chaînes.
Dans le genre, "Bien dans ma vie !" bat un record : ça valait bien un hommage...