En examinant le sujet de certaines expositions, on peut se demander si elles présentent un intérêt culturel ou mercantile.
On va donc parler des "publi-expositions" : ces expositions sponsorisées par une grande industrie et dont l'intérêt de présenter des jouets d'une marque, des personnages de mangas ou de comics, es objets de luxe, et qui sont organisées depuis quelques années.
D'abord il y a avait des publi-expositions dans les institutions muséales, à la gloire des industries de Wendell ou Saint-Gobain au musée d'Orsay, et de Loréal, Bréguet, Bulgari, Cartier, Dior, Chanel, Louis Vuitton & Marc Jacobs,... le site web Louvre pour Tous en fait une liste presque exhaustive.
Walt Disney avait déjà bénéficié d'une expo magistrale au Grand Palais en 2006, qui faisait une belle part aux fulgurances artistiques dans l’œuvre de Disney.
Depuis, franchement, c'est n'imp. Comme Playmobil, aux Arts Déco en 2010... La stratégie est simple : ouvrir les musées à un très large public, et produire de la culture avec les industries du divertissement.
"Le musée des Art Ludique - le musée", structure créée en 2013, a une place à part pour institutionnaliser le divertissement de masse. La première expo y fut dédiée à Pixar, le studio d'animation racheté par Disney. D'autres suivirent, consacrées aux studios Ghibli, Bluesky ou Aardman, à l'art dans le jeu vidéo" ou à Marvel. Elles s'adressent aux fans : pour un tarif d'entrée élevé, on ne verra que les méthodes de travail, le parcours des créateurs, des travaux en cours et des objets utilisés pour les films... Aux Arts ludiques, on fabrique du mythe avec des marques.