1er mai 2002, durant l'entre-2-tours J.
Chirac / JM Le Pen.
Déclaration
commune des syndicats Ile-de-France CGT, CFDT, FSU, UNSA, SOLIDAIRES, UNEF, et
FO 93 & 94 :
"Le 1er
Mai 2002, les organisations syndicales d’Ile-de-France, dans leur diversité,
veulent faire entendre les attentes sociales urgentes, la solidarité et le
rejet de toutes les idées racistes, xénophobes et antisémites. Après le 1er
tour de l’élection présidentielle et avec la présence de l’extrême droite au 2e
tour, notre pays se trouve dans une situation dangereuse de régression sociale,
de mise en cause des valeurs républicaines et démocratiques.
Dans le
respect de leur indépendance syndicale, CGT, CFDT, FSU, UNSA, G10/Solidaires,
UNEF d’Ile-de-France et FO 93/FO 94 décident de s’unir et d’appeler les
salariés, les chômeurs, les retraités, les jeunes, les Franciliennes et les
Franciliens, leurs associations, à manifester ensemble le 1er Mai 2002 à Paris.
Ensemble
faisons entendre les légitimes revendications de justice sociale, d’égalité, pour
d’autres choix sociaux et économiques, pour la démocratie et la paix. Ensemble
pour les libertés et la fraternité faisons barrage à Le Pen et à l’extrême
droite."
Le danger,
c'était : les idées racistes, xénophobes et antisémites, et il s'agit de faire barrage
à l'extrême-droite en votant Chirac, donc.
1er mai 2017, entre-2-tours E. Macron / M.
Le Pen.
Il n'y a pas de déclaration commune des orgas syndicales, qui ne sont pas rassemblées sur le rejet du FN. Certains affirment que "Pas une voix
ne doit aller au FN" (Solidaires) ou appellent à "Faire barrage à
l'extrême droite" (CGT), sans appeler à voter pour l'autre candidat.
En 2002 on
considérait plus légitime qu'aujourd'hui de voter pour un candidat capitaliste
contre le FN.
La défiance s'est endurcie. L'historien Benjamin Stora aborde les raisons qui font hésiter la gauche radicale à voter pour le candidat opposé au FN. C'est un fait : les politiques menées par les deux principaux partis sont si peu crédibles qu'aujourd'hui, les orgas syndicales nous alertent autant sur Macron que sur Le Pen, autant sur le parti de la finance que sur le parti néo-nazi.
La défiance s'est endurcie. L'historien Benjamin Stora aborde les raisons qui font hésiter la gauche radicale à voter pour le candidat opposé au FN. C'est un fait : les politiques menées par les deux principaux partis sont si peu crédibles qu'aujourd'hui, les orgas syndicales nous alertent autant sur Macron que sur Le Pen, autant sur le parti de la finance que sur le parti néo-nazi.
Le danger
aujourd'hui, comme en 2002, est partout.
Mais le FN
porte en son sein un projet si destructeur de solidarité, si violent envers les
étrangers, tellement porteur de misère et d'exclusion et favorable aux grandes
fortunes (il n'y a qu'à constater ce que le FN fait à l'échelle des
municipalités), que je voterai le plus efficacement pour le faire perdre.
Ce vote
s'appelle Macron, il s'appelle "mettre ses mains dans la merde plutôt que
de s'y plonger tout entier", et c'est ce que je ferai.
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