30 décembre 2017
affiches de films sur les Présidents : les codes graphiques
26 décembre 2017
l'ONG 'Bibliothèques Sans Frontières' : progrès social ou dévoiement de la cause humanitaire ?
15 décembre 2017
pub pour DOVE : exemple d'une erreur d'interprétation
En voyant ce montage issu d'une publicité pour Dove, où il est question d'être bien lavée : que peut-on conclure, à première vue ?
Une femme à la peau marron enlève un t-shirt de la même couleur et laisse voir, en-dessous, une femme blanche avec un t-shirt blanc. Sortie de son contexte par la maquilleuse Naomi Blake, cette image suggérait que Dove, en nous lavant, blanchissait notre noirceur, ce qui serait carrément raciste. On a rapproché cette image avec les réclames ordurières envers les noirs qui ont été véhiculées dans le passé.
Mais, retour sur la pub vidéo d'origine...
27 novembre 2017
"Plutôt la tyrannie que la justice sociale", ou comment la collaboration servit de stratégie contre le Front populaire
"Plutôt Hitler que le Front populaire" était alors leur stratégie.
Annie Lacroix-Riz, à travers son gros bouquin Le choix de la défaites (réédité chez Armand Colin), parle d'un vrai complot — loin des rumeurs colportées par les antisémites et autres nationalistes. Un complot ourdi par ce qu'on pouvait déjà appeler une oligarchie.
Ce n'est pas un scoop. Juste une nouvelle recherche très documentée sur cet épisode par une historienne, qui replace la lutte des classes dans notre histoire, alors que les recherches sur ce sujet sont presque oubliées aujourd'hui.
Pour écouter l'émission, c'est ici !
La seule chose qu'il y a à tirer de cela aujourd'hui, c'est savoir jusqu'où les autorités sont capables d'aller par opportunisme, pour défendre les intérêts de leur caste. Aujourd'hui comme hier.
9 novembre 2017
Burger King lance un appel au secours
26 octobre 2017
l'écriture inclusive, faux combat du féminisme ?
Le mois dernier, Libé publiait un article au sujet d'un manuel scolaire qui usait de l'écriture inclusive, et de la petite polémique qui a suivi. On pouvait y voir à quel point le système "inclusif" propose des règles variables et multiples, une nouvelle façon de s'exprimer. L'écriture inclusive, c'est juste un outil dont usent certains féministes pour rendre visible leurs revendications.
A la suite des récentes révélations sur les violences faites femmes dans le monde, l'écriture inclusive fait le buzz. Or, avouons qu'elle est difficilement prononçable, qu'elle gêne la lecture. Et puis, en pratique, les rédacteurs (de tracts, de manifestes, etc.) oublient toujours des trucs à accorder — ou en rajoutent maladroitement... Je n'en peux plus de lire, dans la littérature syndicale, par exemple, que telle mesure a "un impact considérable pour tou-te-s les usager-e-s" ! ou qu'il faut une "requalification de tou.te.s les contrats aidé.e.s en CDI". Et je n'invente rien.
Ce n'est peut-être qu'un effet de mode langagier, mais il divise, il crée une polémique qui cache de vrais enjeux politiques : la violence faite aux femmes, les inégalités dont elles sont victimes dans de nombreux domaines...
Je pourrais paraphraser l'Académie française : "La démultiplication des marques orthographiques et syntaxiques qu’elle [l'écriture inclusive] induit aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité. On voit mal quel est l’objectif poursuivi [bon, en fait, on le voit très bien, mais il arrive que l'intégrité militante confine à l'intégrisme] et comment il pourrait surmonter les obstacles pratiques d’écriture, de lecture – visuelle ou à voix haute – et de prononciation. Cela alourdirait la tâche des pédagogues. Cela compliquerait plus encore celle des lecteurs." On a bien saisi que les combats féministes, les académiciens s'en cognent comme de savoir utiliser leur épée, et c'est regrettable. Mais je partage leur souci de la cohérence du langage et j'espère rencontrer un ensemble de règles, qui incluent les femmes à égalité avec les hommes sans rendre l'écriture imprononçable.
Pendant ce temps persistent les combats d'égalité des droits, de reconnaissance dans le monde du travail, de représentativité dans la sphère publique, de lutte contre les préjugés et les violences faites aux femmes, et les combats pour la reconnaissance des minorités sexuelles.
On sait que trop de femmes peinent à se faire payer au niveau de leurs collègues mâles, des femmes à qui on reproche leur éventuelle grossesse, qui se font tripoter ou subissent des remarques incessantes sur leur apparence, comme si elles n'étaient que des éléments de déco (et qui savent que quand leurs patrons adoptent l'écriture inclusive, ça ne change rien pour elles)... Et je ne parle pas de celles, reléguées dans des situations d'esclavage conjugal ou social, dont le corps n'est qu'un outil à la merci des hommes ; celles que la grande majorité des défenseurs de l'écriture inclusive ignorent confortablement.
L'écriture inclusive est le parfait exemple d'un faux combat. Le féminisme est ailleurs.
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Par souci d'honnêteté je laisse cet article en ligne même si je le renie totalement aujourd'hui, mais au moins pour me pettre ce présent ajout.
Ma perception de l'écriture inclusive, comme un moyen de rendre visible les femmes à travers le langage, et comme outil d'une langue juste, a évolué au contact de militant.e.s féministes et de personnes qui proposent de nouvelles règles. Au contact de gens concernés par ces questions et qui en ont exploré les possibilités, je ne parviens plus à justifier certains usages actuels : le masculin neutre, le masculin pour un groupe mixte, le masculin par défaut, les professions au masculin, etc. Le langage reflète nos choix de civilisations ; celle que je souhaite est égalitaire.
La langue n'a rien de figé ni de légitime par essence. La langue change, on peut la faire changer selon que changent nos sensibilités.
Je laisse ce vieil article ici, également pour mesurer le chemin parcouru.
Paco, décembre 2022.
25 octobre 2017
La rentabilité dans le secteur du rire.
Certains humoristes se soumettent eux-même à un cahier des charges contraignant, à croire qu'il y a le CAC 40 derrière eux qui poussent à la rentabilité ! "Un rire toutes les 10 secondes !"... "toutes les 7 secondes !"... "toutes les 5 secondes !"
17 octobre 2017
"Syrie : Daesh chassé de Raqqa" - décryptage d'une couverture médiatique
L'armée syrienne — après 4 mois de combats et des milliers de morts dont un tiers de civils — a donc repris Raqqa. "Avec le soutien de la coalition internationale", précise BFM, la plus influente des chaînes d'info TV.
24 août 2017
MailJet. Ils sont jeunes et business friendly, différents mais pourtant unis...
ils sont différents mais pourtant unis.
ils portent des projets ouverts, fairtrade, porteurs d'investissements.
ils travaillent en coworking, en contexte de lean-management,
leur modèle économique à un visage humain.
ils représentent la société de demain
chez MailJet, ils ont l'air d'y croire...
qu'on se rassure, ça n'est qu'une affiche.
I.R.L., ils râlent le matin en allant bosser. I.R.L. ils connaissent le stress, ils mangent mal même s'ils mangent bio, parce qu'ils n'ont pas le temps de faire mieux. I.R.L., leurs rapports de hiérarchie génèrent peut-être frustration et jalousie. I.R.L. ils font ça pour de l'argent.
I.R.L. ils font caca.
6 août 2017
Techniques de manipulation publicitaire : un truc qu'Hitler avait compris.
Adolf Hitler, Mein Kampf, 1925.
Le Tribunal des flagrants délires fut une célèbre émission humoristique, de 1980 à 1983 sur France inter. La France écoutait Claude Villers, Luis Rego et Pierre Desproges — respectivement président, avocat et procureur — animer des réquisitoires dont les témoins étaient Guy Bedos, le Pr Choron, Jacky Berroyer, et dont les accusés ont compté Coluche, Le Pen, Dewaere, PPDA, Frédéric Mitterrand, Renaud, etc.
Luis Rego en réquisitoire, au Tribunal des flagrants délires |
Lors d'une séance du Tribunal, Luis Rego "plaida" pour Daniel Robert, publicitaire de son état, en récitant un texte qui traitait des méthodes utilisées dans la pub, soi-disant écrit par Jacques Séguéla, pape de la réclame. Daniel Robert souscrit à ce texte, reconnaissant l'auteur comme l'un de ses pairs.
30 juillet 2017
architecture collaborative : une "animation municipale" pour distraire les badauds.
Cette installation a attiré les badauds en mal d'activité, qui, avec leurs amants ou leurs enfants, venaient sans trop savoir à quoi s'occuper durant leurs congés. Ils ont d'ailleurs peut-être trouvé l'info sur le site Que Faire à Paris.
Après on fait tout tomber, chprouff, c'est trop bien, on filme ça, et on partage sur Facebook, sur le site de la Villette, bref on en parle.
La finalité ? Je ne pourrai pas vous en dire plus, car j'ai pas trouvé.
13 juillet 2017
le blues des migrants - "Fuocoamare, par-delà Lampedusa"
3 juillet 2017
Luc Boltanski et Arnaud Esquerre : "Enrichissement. Une critique de la marchandise"
Le nouveau livre des sociologues Arnaud Esquerre et Luc Boltanski parle de stratégies de valorisation, spécifiquement dans le luxe, l'art ou les biens patrimoniaux. Enrichissement est paru en février chez Gallimard.
Boltansk, directeur d'études à l'EHESS, est proche du courant libertaire ; il est familier du monde de l'art et particulièrement de l'art contemporain (et son frère Christian, lui-même artiste, interroge également le monde à sa manière). Esquerre est sociologue, chargé de recherche au CNRS, et a déjà écrit sur les manipulations mentales.
Ils montrent comment, dès les années 1980 sous Mitterrand, une nouvelle conception de l'action de l'État a permis de faire largement entrer l'économie dans les pratiques culturelles. Cette conception a marqué son temps puisqu'aujourd'hui le développement de la culture, presque partout, doit assurer un rôle économique.
• Crédits : Sylvain Bourmeau - Radio France |
L'économie de l’enrichissement produit peu de choses, mais crée de la richesse à partir de choses qui existent déjà. Boltanski explique que "son gisement principal est constitué par le passé : elle met en valeur des objets venus du passé, parfois même considérés comme des déchets. Dans l’immobilier, les immeubles des quartiers insalubres, comme ceux de la Tamise à Londres où se passaient les romans de Dickens, sont transformés en lofts pour des gens très riches" (1). "Une chose qui prétend au statut d’œuvre d’art est reconnue comme telle quand elle est considérée comme si elle était déjà muséifiée, c’est-à-dire promise à l’éternité" (2).
Le phénomène d'économie de l'enrichissement, qui créée une économie extrêmement inégalitaire, est observé dans ce livre de façon complète et originale. Avec d'autant moins de complaisance que les auteurs militent tous deux dans les luttes anticapitalistes et pour une société plus solidaire.
L. Boltanski, A. Esquerre : Enrichissement. Une critique de la marchandise
(Gallimard 2017, 672 p.)
25 juin 2017
"tout va bien, j'ai demandé au facteur de s'occuper de mes parents."
Le site de La Poste explique : "Grâce à son entreprise « Veiller sur mes parents », le groupe La Poste facilite le maintien à domicile des personnes âgées, en leur apportant des services pratiques et rassurants pour eux comme pour leurs proches."
En bref, le client charge le facteur — moyennant des sous — de visiter ses parents ; le facteur rend ensuite des comptes au client. Il s'agit de "lutter contre l’isolement des personnes âgées en conservant un lien social", peut-on lire. Un tel dispositif semble choquant... mais qu'est-ce qui a justifié sa création ?
Le pays souffre d'une insuffisance des services de santé, aggravée par la fragilisation des services publics et des dispositifs de solidarité : difficile de trouver des personnels soignants ou des infirmiers à domicile, ou des maisons de retraite à des tarifs abordables.
Or comme l'affirme Éric Baudrillard (directeur des plateformes de services aux particuliers à La Poste), « avec 6 millions de personnes âgées de plus 75 ans, dont 40 % vivent seules chez elles [la Poste est] la seule entreprise à bénéficier en France d’un tel réseau de proximité ». Mais dites, ça fait un gros marché à prendre, ça ! Voilà sans doute ce qui a mené le groupe à adopter "une stratégie de diversification, pour faire face à la baisse de l’activité de l’acheminement de courrier", comme l'exprime le site Funéraire info.
En 2015, le groupe La Poste avait expérimenté une assurance dépendance, avec la visite à domicile des parents isolés. Puis l'expérience a été déployée avec Veiller sur mes parents.
Tu as des soucis pour veiller sur tes vieux parents ? abracadabra, le facteur est là ! Selon le contrat, il passera chez eux de 1 à 6 jours sur 7, pour dire bonjour, savoir si ça va, remplir un formulaire de réponses, et installer une appli qui permet à tes vieux de solliciter des services de téléassistance.
La Poste tartine sa pub à grands coups d'images souriantes et familières, de caricatures de "petits vieux" et de "gentils facteurs"...
On sait comment, en France, on néglige déjà nos vieux. Certains clients vont maintenant pouvoir s'acheter une bonne conscience, en négligeant les services d'aide compétents, voire en négligeant carrément leurs parents. C'est exactement ce que témoigne un client (rapporté par l'Obs) : "Je cherchais quelque chose qui me sécurise. [à défaut de sécuriser les vieux, on rassure leurs enfants...] Le fait que ça soit La Poste a beaucoup compté dans mon choix. J’ai plus confiance que dans une aide à domicile."
Or les facteurs ne remplacent ne pourront pas remplacer les personnels d'aide à la personne. De toutes façons, le groupe n'y a pas mis les moyens : des dizaines de milliers de facteurs ont suivi une "formation" de TROIS HEURES... et pour certains, il a suffi d'une formation sur Internet. À la suite de quoi ils ont reçu une "habilitation" pour pouvoir s’assurer que les personnes âgées vont bien. C'est si minable que les communicants de La Poste ne le disent pas publiquement ; ils devraient, pourtant.
Les facteurs ont été amenés au fil des années à faire du commerce, du conseil financier, et aujourd'hui à assurer des missions sociales et sanitaires. Certains d'entre eux lé déplorent. Patrick Brilouet, facteur et syndicaliste à SUD PTT, explique pour l'Obs : "la Poste joue sur la relation humaine qu'on a avec la population et la dénature. Aujourd'hui, on ouvre toujours la porte à un facteur. Si on se met à vendre des tas de trucs aux gens, j’ai peur qu’à terme on ne nous ouvre plus." De leur côté, SUD PTT accuse le groupe de "vendre le lien social du facteur", et la CGT dénonce "les conditions de mise en place de ce dispositif mercantile"...
Sur le terrain, le manque de formation et le flou des missions donne des situations absurdes, comme celle, rapportée par Le Monde, du facteur qui, en remplissant le formulaire avec le client et quand il a fallu mentionner si la personne allait bien, n’a pas inscrit de réponse. « Je ne suis pas médecin, comment savoir ? Du coup, j’ai été convoqué et j’ai écopé d’un blâme », témoigne-t-il. Quand il s’en est plaint à sa cheffe, elle lui a rétorqué : « S’il tient debout, tu dis qu’il va bien. »
Voilà de quoi justifier le tarif !
Tiens, tout ça me fait penser à un projet de réforme de Macron qui consiste à supprimer les cotisations salariales sur l'assurance maladie... logique ! si on baisse les dépenses de santé, faudra bien que les particuliers puissent s'adresser, selon leurs moyens, à des ersatz de services sanitaires...
Pourtant, des personnels soignants et des auxilliaires de vie, il en faut. La société doit protéger ses vieux (qu'ils aient ou non des enfants). Pour ça, il y a un moyen : développer les services sanitaires, les lieux d'accueils, revaloriser les métiers d'infirmier, aider les personnes aidantes. Et mettre le paquet.
8 juin 2017
27 mai 2017
CHRONIQUE DE L'ORDRE RÉPUBLICAIN : les forces du désordre dans les manifs
le temps des flics qui s'incrustaient dans les manifs, vêtus en civil afin de déglinguer des vitrines ou des crânes des militants, est sans doute révolu. en tout cas, les preuves que ces pratiques existent sont souvent démenties par les faits.
par contre, les forces de l'ordre missionnées pour créer de l'agitation, pour attiser la violence ; les brigades qui ont pour ordre de permettre à de vrais casseurs de semer la terreur dans les cortèges, c'est une réalité.
ceux qui ont déjà participé à certaines manifs savent que la répression policière accompagne toujours la volonté de l'État.
pour les autres, voici l'aveu d'un policier, qui a sans doute pu contourner le "devoir de réserve" grâce à son statut de représentant du personnel.
1er mai 2016 (AFP) |
7 mai 2017
Macron, le choix des mots, le poids des symboles (7 mai 2017)
Mais quels symboles ? un discours au Louvre, devant la pyramide !
Heureusement — et même sur ces médias — il y avait quelqu'un pour rappeler que le Louvre, ce fut d'abord la demeure des rois. On peut ajouter que la pyramide, c'est celle, éternelle, des pharaons...
Et tout ça "avec humilité", a-t-il dit. C'est possible, ça ?
5 mai 2017
La presse aux ordres des lobbies de la médecine esthétique ?
On pourrait espérer des articles critiques, de l'enquête sur les risques et les abus de ces marchés juteux — comme en a déjà publié par exemple l'hebdo Marianne. Mais Paris-Match, avec une fausse bienveillance et sous couvert d'information, fait de la réclame : injections, implants, chirurgie, compléments alimentaires et autres méthodes des niches médicales. En guise d'investigation, on y interroge ceux qui vivent de ces méthodes, appelés ici des "spécialistes : "Médecins et chirurgiens interviewés ont eu à coeur d’expliquer dans le détail leur spécialité et de répondre à toutes nos interrogations sans rien éluder". On conclura que "le « rester jeune » n’est plus seulement un souci esthétique, c’est un vaste secteur de recherche"... Béatitude.
Le seul but proposé : rester jeune en apparence, ne pas se faire trahir par les signes de son âge réel.
On n'est pas loin de la publication l'Officiel Médecine & chirurgie esthétique, qui propose les techniques "qui aident à se sentir bien dans sa peau".
Comme dit Sharon Stone, "il ne faut pas avoir honte" d'engraisser ce commerce.
Ne plus avoir honte... oui, et c'est un progrès ambigu : car si on permet aux femmes de recourir à la médecine anti-âge, en la banalisant afin qu'elles ne le vivent pas comme un tabou (ce qui, vu sous cet angle, est bénéfique), d'autre part, on exclue progressivement celles qui ne peuvent ou ne veulent pas en profiter. La médecine esthétique s'adresse avant tout à aux plus aisés ; ainsi la richesse appelle la richesse mais aussi la beauté et la jeunesse. Tant pis pour les autres, les moins riches, les moins au top et les moins soignées, condamnées à porter leur âge sur leur visage. (Sans parler de médecine, il suffit de constater l'absence, dans les médias et la pub, des jeunes femmes qui décident de ne pas teindre leurs premiers cheveux gris, pour se rendre compte de la puissance des diktats de beauté).
Alors OK, les gens de Match : dites la vérité sur les techniques de la médecine esthétique, ce qu'elles apportent de bénéfique et comment elles transforment nos corps. Et s'il y a conflits d'intérêts, faites en part publiquement : ça éclairera les lecteurs sur les enjeux réels de cette médecine-là.
1 mai 2017
1er mai 2017, les syndicats un peu perdus sur la façon de battre le FN
La défiance s'est endurcie. L'historien Benjamin Stora aborde les raisons qui font hésiter la gauche radicale à voter pour le candidat opposé au FN. C'est un fait : les politiques menées par les deux principaux partis sont si peu crédibles qu'aujourd'hui, les orgas syndicales nous alertent autant sur Macron que sur Le Pen, autant sur le parti de la finance que sur le parti néo-nazi.
25 avril 2017
10 février 2017
un marché lucratif et un mode d'uniformisation : les labels qualité
Un label existe quand une marque décide de proposer son signe distinctif (logo, mascotte, sticker) à une structure — entreprise, association, établissements public, etc. — qui garantit le respect de certaines normes. La marque est souvent créée dans ce but, parfois de façon interne à la profession ; et le label, ou la notation, ou l'agrément, assure à celui qui le reçoit des moyens de promotion, des partenariats, parfois des aides financières.
29 janvier 2017
le Nouvel an chinois et la laïcité
Pourquoi ce privilège ?
Cet événement qui allie les Chinois et citoyens des pays voisins est un événement religieux : les taoïstes, confucianistes et bouddhistes se réunissent à cette occasion pour chasser les mauvais esprits et bénir l'année nouvelle. Bien sûr c'est perçu comme une jolie fête folklorique par les Occidentaux. Les français aiment bien retrouver les images d'Epinal de la Chine : le dragon, les lampions, les couleurs, les tambours... sans y voir qu'il s'agit d'un liant religieux pour des centaines de millions de gens et sans se soucier que ces défilés investissent l'espace public.
Mairie de Paris - alanbarba.wordpress.com |
Pas sûr que cela soit apprécié par les laïcs, puisque c'est une intrusion du religieux dans l'espace public.
Pas sûr non plus que ce soit apprécié par les fidèles des autres religions — quel gage d'égalité envoie-t-on aux musulmans de France par exemple, puisque les pouvoirs publics écartent le pourtant festif Ramadan ?
14 janvier 2017
Quand on a le fric, on ose tout.
Osez : c'est le privilège de ceux qui allongent le fric.
C'est le message de certaines pubs récentes pour les services à domicile :
Payez-vous Allo Resto et vous aurez le privilège de bouffer avec un masque à l'argile sur la figure, ou de vous mettre à poils entre copains tout en graillant de la junk-food.
Payez-vous les services de Helpling et ne vous préoccupez plus de la propreté de votre maison.
L'argent, ça permet d'abandonner toute dignité et de se payer l'assistanat. Ce n'est pas pour rien que les riches peuvent tout oser.
Et vous, vous osez aussi ?